Nox Oculis


John Dryden (1631-1700)

Poète, auteur dramatique et critique anglais qui a été le chef de file de la littérature de son pays à l'époque de la Restauration (1660-1789).

Né à Aldwinkle (Northamptonshire), John Dryden est issu d'une famille puritaine. Il se rend à Londres vers 1657, où il devient l'assistant du chambellan d'Oliver Cromwell. En 1659, il compose à la mémoire de ce dernier son premier poème d'importance, Stances héroïques. Après la Restauration, Dryden se rallie aux royalistes et célèbre le retour de Charles II dans Astraea Redux (1660) et À sa Majesté, un panégyrique sur son couronnement (1661). En 1663, il prend pour épouse lady Élizabeth Howard, la sœur de son protecteur, sir Robert Howard, lui-même auteur dramatique attaché à la cour.

Il débute au théâtre par des comédies pleines d'esprit, comme Le Galant furieux (1663), et s'affirme comme le plus grand auteur dramatique de son temps, signant une trentaine de pièces dans des genres différents : des tragi-comédies (Les Femmes rivales, 1664 ; La Reine vierge, 1667 ; le Moine espagnol, 1681) ; des comédies grivoises et paillardes (Amour d'un soir, 1668 ; Femmes à la mode, 1668 ; Mariage à la mode, 1672) ; des tragédies en distiques rimés qui leur confèrent un caractère extravagant et fastueux (La Reine des Indes, écrite en collaboration avec sir Robert Howard en 1664, sur une musique d'Henry Purcell) ; des drames héroïques (L'Empereur indien, ou La Conquête du Mexique par les Espagnols, 1665 ; La Conquête de Grenade, 1670 ; Almanzor et Almanhide, 1669-1670 ; Aureng-Zeb, 1675) et une tragédie en vers non rimés, Tout pour l'amour (1678), une reprise moins aboutie d'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare.

Son poème Annus Mirabilis (1667) relate les événements de l'année 1666, notamment la victoire navale de l'Angleterre sur les Hollandais en juillet et le grand incendie de Londres survenu en septembre. Dans son Essai sur la poésie dramatique (1668), il vante les classiques français et disserte sur les genres, les mètres et la fameuse règle des unités. En 1670, il est nommé historiographe du roi et poète-lauréat.

Son poème Religio laici (1682) est une véritable profession de foi anglicane. Il se convertit néanmoins au catholicisme à l'avènement de Jacques II en 1685. En 1687, il compose une allégorie en vers, La Biche et la Panthère, où il défend sa nouvelle religion. Il ne renie pas sa foi lorsque la révolution de 1688 entraîne le couronnement de Guillaume III, roi protestant. Il perd en revanche son titre de poète-lauréat et la pension qui lui était attribuée. Déchu, il compose des poèmes de circonstance, notamment Le Festin d'Alexandre (1697) et Ode pour la Sainte-Cécile (1687), tous deux mis en musique par Purcell. Au théâtre, il donne deux de ses meilleures pièces : Amphitryon et le Roi Arthur (1691). Il traduit Perse, cinq satires de Juvénal (1693), toute l'œuvre de Virgile (1697) et d'importants passages d'Ovide. Enfin, reprenant des contes de Chaucer et de Boccace, il compose un recueil de Fables anciennes et modernes (1699).

Tiré de : « Dryden, John », Encyclopédie Microsoft® Encarta® 2000. © 1993-1999 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.


A Song For St. Cecilia's Day, 1867


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