François (Édouard Joachim) Coppée (1842-1908)Écrivain français, proche du Parnasse qui, dans des œuvres comme Le Cahier rouge, décrivit la beauté des villes et la grandeur des humbles.
D'abord parnassien, comme en témoigne son premier recueil, Le Reliquaire (1866), François Coppée se tourna par la suite vers une forme de poésie moins grandiloquente et moins exotique, plus proche des réalités quotidiennes, des mille tableaux familiers, drôles ou touchants, que propose la grande ville moderne : Intimités (1868), Les Humbles (1872), Le Cahier rouge (1874), Les Paroles sincères (1891). Ce contemporain du naturalisme donne du peuple une image qui n'est certes pas exempte de clichés, mais qui s'attache à exalter, chez les gens simples, les sentiments et les valeurs d'une humanité véritable. C'est surtout au théâtre qu'il remporta ses plus grands succès publics, avec des pièces comme la comédie en vers Le Passant (1869) ou le drame historique Pour la couronne (1895). Élu à l'Académie française en 1884, il fut un antidreyfusard militant et se convertit au catholicisme.
Tiré de : « Coppée, François », Encyclopédie Microsoft® Encarta® 2000. © 1993-1999 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Dans les nuits d'automne, errant par la ville,
Je regarde au ciel avec mon désir,
Car si, dans le temps qu'une étoile file,
On forme un souhait, il doit s'accomplir.
Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes :
Quand un astre tombe, alors, plein d'émoi,
Je fais de grands voeux afin que tu m'aimes
Et qu'en ton exil tu penses à moi.
A cette chimère, hélas ! je veux croire,
N'ayant que cela pour me consoler.
Mais voici l'hiver, la nuit devient noire,
Et je ne vois plus d'étoiles filer.François Coppée, tiré de L'exilée (1877)
S'il est vrai que ce monde est pour l'homme un exil
Où, ployant sous le faix du labeur dur & vil,
Il expie en pleurant sa vie antérieure ;
S'il est vrai que, dans une existence meilleure,
Parmi les astres d'or qui roulent dans l'azur,
Il a vécu, formé d'un élément plus pur,
Et qu'il garde un regret de sa splendeur première ;
Tu dois venir, enfant, de ce lieu de lumière
Auquel mon âme a dû naguère appartenir ;
Car tu m'en as rendu le vague souvenir,
Car en t'apercevant, blonde vierge ingénue,
J'ai frémi, comme si je t'avais reconnue,
Et, lorsque mon regard au fond du tien plongea,
J'ai senti que nous étions aimés déjà
Et depuis ce jour-là, saisi de nostalgie,
Mon rêve au firmament toujours se réfugie,
Voulant y découvrir notre pays natal,
Et dès que la nuit monte au ciel oriental,
Je cherche du regard dans la voûte lactée
L'étoile qui par nous fut jadis habitée.François Coppée, tiré de L'exilée (1877)
Références :
- Poética - François Coppée : https://www.poetica.fr/categories/francois-coppee/
- Poésie française - François Coppée : https://www.poesie-francaise.fr/poemes-francois-coppee/
- Les grands classique - François Coppée : https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/Poemes/fran%C3%A7ois_copp%C3%A9e
- Florilège de Poèmes de François Coppée : https://www.eternels-eclairs.fr/poemes-coppee.php
- Un jour, un poème - François Coppée : http://www.unjourunpoeme.fr/auteurs/coppee-francois
- Poesies.net - François Coppée : https://www.poesies.net/coppee.html
- WikiPoèmes - François Coppée : https://www.wikipoemes.com/poemes/francois-coppee/index.php
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