Nox Oculis


William Olaf Stapledon (1886-1950)

William Olaf Stapledon est né le 10 mai 1886 à Merseyside, près de Liverpool, dans le Cheshire. (Son nom n'indique pas des ancêtres scandinaves ; à l'époque de sa naissance, ses parents lisaient une histoire des rois de Norvège !). Il passa une bonne partie de son enfance en Égypte. Après son passage dans les écoles Abbotsholme et au Collège Balliol à l'Université d'Oxford, il enseigna durant une année à la Manchester Grammar School. Il travailla ensuite dans l'entreprise familiale d'import-export à Port Saïd, à l'entrée du Canal de Suez. Suivit une période où il retourna à l'enseignement.

Durant la Première Guerre mondiale, Il servit pendant trois ans comme ambulancier pour l'armée française. Cette expérience le marqua profondément, inculquant en lui un pacifisme que l'on retrouvera dans ses écrits. Le 16 juillet 1919, il maria Agnes Zena Miller. Après la guerre, il étudia la philosophie et la psychologie. Il reçut un doctorat de philosophie de l'Université de Liverpool en 1925.

Il publia un livre de philosophie en 1929, A Modern Theory of Ethics. Mais il est surtout connu pour ses ouvrages d'anticipation : Last and First Man (1930), Last Men in London (1932), Odd John (1935), The Star Maker (1937), Sirius (1944). Il continua d'écrire et de donner des conférences jusqu'à sa mort.

Olaf Stapledon est décédé le 6 septembre 1950, à l'âge de 64 ans.

Jusqu'à la quarantaine, l'ambition littéraire de Stapledon était de devenir poète. Son dernier effort majeur pour satisfaire cette aspiration consista en une série de poèmes philosophiques et scientifiques, écrits durant les années 1920, et titrés Astronomical Posters. Il compléta 23 poèmes, portant surtout sur la relation de l'homme aux immensités galactiques et les fit dactylographier pendant qu'il commençait une seconde série ("second volley") dont le sujet était la réalité submicroscopique. Il changea alors le titre de son recueil pour Metaphysical Posters in two parts : the First Volley, Astronomical and The Nether World. Toutefois, la seconde série de poèmes ne fut jmais complétée ou dactylographiée. Bien que ce projet comprenasse des expériences intéressantes en forme poétique, Stapledon jugea l'entreprise comme un échec. Ces poèmes constituent une porte d'entrée fascinante sur l'imagination fantastique de Stapledon, imagination qui trouva sa forme la plus appropriée dans des romans de science-fiction. Il recycla quelques-un de ces poèmes dans Last Men in London. Mais à part quelques exceptions, les Metaphysical Posters sonnèrent la fin de son écriture poétique.


Poem 2

    Children suppose that chairs and tables
    are an audience to their play ;
    and we, children always,
    must still pretend
    that the stars
    care.
    And yet we know them globes of gas,
    immense and fervid,
    but vapid.

    We call them fixed,
    and ancient.
    And yet they fly like dust on the wind ;
    and each in its phases
    is a cloud changing,
    and like a man must end.
    Not always was the heaven this wide
    fire-pricked void.
    Once was a closer, glimmering darkness,
    whence the stars
    crystallised.
    In that beginning the sun was not,
    life was not spawned,
    nor anywhence
    looked mind.

    Nor Russell, Wells, nor Freud, nor Bernard Shaw
    gospelled as yet through dark suburbia.

    Olaf Stapledon, tiré de First Volley : Astronomical


Poem 15

    If man encounter
    on his proud adventure
    other intelligence ?

    If mind more able,
    ranging among the galaxies,
    noose this colt and break him
    to be a beast of draught and burden
    for ends beyond him ?
    If man’s aim and his passion be ludicrous,
    and the flight of Pegasus
    but a mulish caper ?

    Dobbin! Pull your weight !
    Better be the donkey of the Lord,
    whacked on beauty’s errand,
    than the wild ass of the desert
    without destination.

    Vision! From star to star the human donkey
    transports God’s old street organ and his monkey.

    Olaf Stapledon, tiré de First Volley : Astronomical


Poem 17

    If God has not noticed us ?
    He is so occupied
    with the crowded cycle of nature.

    The sea’s breath,
    by drenching the hills
    and descending along the meadow brooklets
    (whose backwaters
    are playgrounds of busy insect populations),
    returns seaward
    to rise again.

    Water beetles
    skating on the stagnant skin of a backwater,
    we get rumour of Oceanus,
    of storm-driven worlds and island universes.
    And we would annex them !
    We would dignify the fiery currents of the Cosmos
    by spawning in them !
    But the minnow, death, he snaps us ;
    and presently some inconsiderable spate
    will scour the cranny clean of us.

    And long after man the stars
    will continually evaporate in radiant energy
    to recondense as nebulae
    and again stars,
    till here and there some new planet
    will harbour again insect populations.

    Olaf Stapledon, tiré de First Volley : Astronomical


Références :


Bibliographie :


Oeuvres :


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